Pour s'y retrouver un peu...

lundi 25 novembre 2013

Grande balade, petit goûter - Gâteau aux noix de l'Isère

De retour de notre balade glaciale vivifiante, nous avions encore l'après-midi devant nous pour chambouler l'appart, vaquer à nos occupations respectives et faire un gâteau ! Tradition oblige, nous serions au chaud pour le goûter donc le four était obligé de reprendre du service... En marchant, mes pensées allaient des paysages canadiens qui devaient être de blanc vêtus, aux oiseaux qui devaient se geler à essayer de trouver de quoi se sustenter, en passant par ce-que-je-pourrais-bien-mettre-dans-ma-génoise... Et puis, quelques heures sont passées, je pensais à d'autres paysages, à d'autres bestioles et à d'autres recettes et G. avait, lui, envie d'un gâteau au sarrasin et aux amandes. Sauf que mon dernier paquet de farine de sarrasin s'est fait bouloter par des vers de farine et a fini à la poubelle... Il me restait des noix : locale, des vergers de mon grand-père. J'ai appelé ma maman à la recherche de sa recette de gâteau au noix et puis tout en papotant, elle m'a finalement donné une autre recette qui, elle, ne tuait pas une plaquette de beurre complète. Un gâteau riche en noix, moelleux avec des bords ultra croustillants... Au lieu d'écraser les noix, je les ai mixées afin d'obtenir une sorte de poudre grossière, cela permet de rendre le gâteau encore plus moelleux grâce à l'huile contenue dans les noix... Un voile de sucre glace, quelques cerneaux et le tour est joué !


Recette #92


· 100 g de beurre mou
· 80 g de sucre
· 3 c.s. rase de miel
· 150 g de farine T65 ou 50/50 T65/T80
· 2 c.c. de poudre à lever
· 3 œufs (+ 1cs de lait s'ils sont petits)
· 170 g de noix (réserver 6 jolis cerneaux de noix)
· 1 à 2 c.s. de Grand-Marnier ou de rhum

~

· Préchauffer le four à 240°C (th.8). Beurrer un moule à manqué de 24 cm de ø.

· Réduire les noix en poudre grossière, c'est-à-dire en poudre avec encore des morceaux de noix de la taille de petits raisins secs.

· Dans un grand bol, mélanger au fouet le beurre mou et le sucre. Si le beurre n'est pas assez mou (par manque de temps, par exemple si le gâteau doit être démoulé, décoré et tiédi dans l'heure...), le couper en petits bouts, placer le bol au-dessus d'un casserole d'eau bouillante et fouetter le beurre en l'écrasant un peu, le beurre va commencer à fondre contre la paroi. Ôter de la casserole et continuer à fouetter le mélange jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de morceaux de beurre. Le mélange doit être légèrement mousseux et blanc.

· Ajouter le miel, fouetter. Tamiser la farine avec la levure et l'ajouter petit à petit au mélange en l'incorporant bien entre chaque ajout.

· Casser et incorporer les œufs un à un en mélangeant bien au fouet.

· Finir, en ajoutant les noix grossièrement moulues. Mélanger délicatement à la spatule.

· Verser dans le moule à manqué, enfourner, cuire 5 min à 10 minutes à 240°C, puis 30 minutes à 180°C (th.6). Vérifier la cuisson en plantant un couteau au cœur, la lame doit ressortir sèche.

· Laisser tiédir quelques minutes, démouler. Au moment de servir, disposer les cerneaux de noix restant sur le gâteau à l'envers et saupoudrer de sucre glace. Pour le(s) pochoir(s), découper aux ciseaux les formes souhaitées dans des feuilles de brouillons... RE-CYCLER.


dimanche 17 novembre 2013

Grande balade, petit goûter - Kouign Amann, meilleur que dans mes souvenirs !

Tout le monde jette des pierres au Kouign Amann lorsqu'on évoque les quantités de beurre et de sucre qu'il contient... C'est injuste ! J'ai fait une comparaison rapide dans ma tête avec un quatre-quart breton ! Beaucoup plus riche puisque chaque ingrédient est en quantité égale, eh oui ! 240g qu'il s'agisse de sucre, de beurre, de farine ou d’œufs... Et la galette à la frangipane, vous croyez qu'elle sortirait indemne d'un duel avec le Kouign Amann ? Même pas ! C'est pire ! Il y a du beurre dans la pâte et vas-y que j'en rajoute dans la frangipane ! Non, franchement, le KA est un ange calorique à côté... Seulement 200g de beurre... C'est honnête non ? Pas de quoi fouetter un mammouth...
Servi encore un peu tiède (juste un peu) avec un thé un dimanche après-midi pluvieux, Five O'clock tea oblige, c'est un régal. J'ai saupoudré quelques pincées de fleur de sel sur le rouleau avant de le découper. Vous pouvez aussi rabattre les coins 2 fois de suite pour donner un forme plus authentique à votre kouign-amann (le feuilletage sera alors dans l'épaisseur) ou encore réaliser des kouign-amanns individuels en colimaçon ou en "paquet".


mercredi 13 novembre 2013

De la pomme de terre dans un pâté, et de la pâte à tartiner simplissime.

Knish, si ce mot vous dit quelque chose : soit vous avez des racines juives d'Europe de l'Est, soit vous avez eu la chance de tomber par hasard sur une boulangerie en vendant à New York - peut-être même chez Zabars - soit vous être très curieux et avez déjà recherché quels pouvaient être les cousins de nos tourtons, ravioles, pâtés limousins etc... Soit vous avez vu ce mot il y a quelques jours ici-même.
Dans tout les cas, sachez que les Knishes sont de petits pâtés ronds farcis de pomme de terre et d'oignons caramélisés pour la version classique*, les pâtés sont cuits au four et non pas frits comme nos tourtons du Champsaur...
Il me restait des pommes de terre cuites avec la peau, de la pâte à l'huile d'olive et je me suis donc inspirée des knishes , c'était bon, mais soyons clair, j'allais essayer la VRAIE recette... Grand bien m'en a pris, c'est un régal, idéal pour les pique-nique ou les repas pris sur le pouce. Parfait en version petite bouchée pour un apéritif ou un apéritif dinatoire.


J'aime beaucoup cette phrase d'une fabricante de knishes de NY : “I don’t mean to insult anyone else, but a knish is round, baked and made of potato or mixed with potato. It’s not square. It’s not fried.” et la question d'une autre boulangère : “Would you like to wear Chanel, or a copy of Chanel?”...
Bien sûr, vous pouvez ajouter quelques ingrédients tels que du fromage, des épinards ou des bettes, du chou et, tiens, pourquoi pas, quelques pruneaux ! (Tant que vous conservez la pomme de terre et que vos pâtés sont ronds et cuit au four...)

mercredi 6 novembre 2013

Bribes de voyages #02


ATTENTION, cet article ne parle pas de cuisine !

Ceux qui prêtent attention aux décors des films ou séries américaines auront certainement remarqué que, lorsque que l'amant, le petit-ami ou le voleur file par la fenêtre, il la soulève et se glisse dans la partie basse ainsi ouverte. Quitte à être coincé si la fenêtre retombe ; d'où son nom de fenêtre à guillotine ! Ce qui m'a frappée au Québec et plus particulièrement à Québec, c'est la présence très importante dans les quartiers anciens de fenêtres à la française : 2 ouvrants constitués chacun de 2 ou 3 carreaux ! J'imagine que cela remonte aux colons français qui se sont installés là-bas il y a quelques centaines d'années. En tout cas, fenêtres à guillotine ou fenêtres à la française, elles présentent quasiment toutes une carreau de la fenêtre qui s'ouvre et ce carreau est toujours protégée par une moustiquaire... Heureusement que nous n'y sommes pas allés en été...

lundi 4 novembre 2013

L'Italie dans un sablé... les maths dans ma cuisine !

Je vous vois venir tout de suite : l'Italie sucrée, c'est l'amande, le citron, la pistache ou encore la noisette ! Eh non ! Ici l'Italie c'est surtout le café que l'on boit cul-sec (vu la quantité, on ne le sirote pas...) et le riz de la plaine du Pô réunis dans un biscuit sablé et croustillant (grâce à la farine de riz) idéal pour accompagner le café. Justement !
L'histoire de ce sablé est lié à un voyage dans les Cinque Terre avant la cohue de l'été, une halte à Turin puis dans le Piémont car il faisait déjà trop chaud pour nous... Qui dit halte à Turin, dit passage obligé par EATtaly pour ramener des souvenirs utiles* -  comprenez comestibles... Dans notre sac-à-dos, nous avons ramené du gianduja à tartiner, des biscuits au café et des pâtes italiennes idéales pour accompagner un ragù, pardon c'est le ragù qui accompagne les pâtes.
Les biscuits au café sont croqués autour de la table presque septuagénaire de la Petite Forêt, à l'heure du café ! Mes parents les trouvent délicieux. Le sachet est pris, examiné sous toutes ses coutures : la liste est là sous mes yeux : farine de riz (32%) , sucre de canne, beurre, œufs frais, lait frais, cacao amer (2%), germe de riz (2%), poudre de café (0,3%) et demerden sie sich avec ça !
Notée sur un bout de papier puis retrouvée ce week-end plus d'un an après, je me suis remise à spéculer sur la recette ! "alors, si je calcule bien, il y a en gros 64% du total qui doit être défini... si je mets 30% de sucre, il me reste 34 % de beurre-lait-oeufs... ah non, ça fait beaucoup de sucre et peu de liant... bon, si je mets 20% de sucre et la moitié de farine en beurre alors ça donne [etc. etc.]..." De la science vous dis-je ! Des maths dans ma cuisine, bah oui parce que l'enjeu est gros, j'essaie de REPRODUIRE ces sablés...

Germe de riz on zappe, le café en poudre ce sera de l'extrait de café ! On multiplie par 4 les 100% parce qu'avec 34 grammes de farine, on ne va pas aller bien loin...

Et voilà le résultat !


dimanche 3 novembre 2013

Walk on the wild side... Bribes de voyage

We walked on the wild side*... Nous avons marché sous le soleil, nous avons arpenté les rues de Manhattan dans l'ombre des buildings, nous avons été bercés par les ronronnements du LIRR, j'ai souligné des passages de On the road. Des mots que je ne comprenais pas.
Nous avons croisé les cultures : les pastramis, les knishes ou les hamburgers, les bagels, les scones et les pancakes. Nous avons "vécu le rêve américain", lui, conduisant, moi, cheveux au vent... Le pique-nique sur les rives de l'East river était rempli de promesses de mets venus d'ailleurs : Éthiopie, Liban et Mexique mais aussi des grands classiques américains. Nous avons bu de la "limonade" au gingembre ou à la rhubarbe peut-être... (S., si tu te rappelles ?)
Nous avons enfoncé nos pieds dans le sable des Hamptons et avec H. & S surpris le soleil se couchant dernière les nuages. 
C'était curieux de voir notre campagne française à travers le regard de Cézanne, avec un pincement, presque. Heureusement, il y a eu le jardin urbain que Piet Oudolf a imaginé pour nous soulager un peu de cette ville superbe mais écrasante. Je n'ai certainement pas réussi à tout identifier mais je me suis imprégnée de l'ambiance.
Nous avons croqué la Grosse Pomme.

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